L’Ethiopie, plaque tournante de l’industrie chinoise de textile en Afrique ?
L’Institut éthiopien du développement de l’industrie textile (ETIDI) soutient la logique de l’appel lancé en janvier dernier par le président Mulatu Teshome aux entreprises chinoises de textile à investir dans son pays.
D’après le porte-parole de l’Institut, Bantihun Gessesse, l’Ethiopie offre une main-d’œuvre qualifiée à bon marché, une alimentation en électricité de très bon niveau, un climat des affaires favorable, un fret aérien à coût abordable, sans oublier la qualité du coton éthiopien. Tout ce qu’il faut pour les entreprises chinoises de textile qui souhaitent garder leurs coûts de production bas et rester compétitives sur le marché mondial.
Cet optimise est également partagé par les Chinois. Le président de la Chambre de commerce chinoise en Ethiopie, Sun Guoqiang, a affirmé que la Chine est à la recherche d’alternatives économiques en Afrique et désire cette année renforcer ses relations bilatérales avec le secteur éthiopien de textile qui offre de nombreuses opportunités.
Le président Ethiopien a par ailleurs ajouté que son pays est prêt à prendre en charge une partie des emplois manufacturiers que la Chine devrait perdre au cours des prochaines années en raison de la hausse des coûts de main-d’œuvre.
En Ethiopie, le secteur de l’habillement et du textile constitue l’un des piliers de son économie. Il a connu ces dernières années une expansion rapide alimentée par les investissements étrangers, notamment occidentaux. On y compte la présence de grands groupes européens tels que la société turque Ayka Textile avec sa filiale éthiopienne Ayka Addis Group, ou encore le groupe suédois H&M, numéro 2 mondial de l’habillement, qui a récemment annoncé vouloir s’installer en Ethiopie pour garantir ses capacités de livraison.
Mais à l’heure actuelle, il n’existe pas encore de sérieux investissements chinois dans le secteur éthiopien de textile.