Nigéria–Cameroun : Fermeture d’une frontière
Le Nigéria a annoncé dimanche, par le biais de son armée, la fermeture partielle de sa frontière avec le Cameroun. Cette mesure vise à contrecarrer les organisations criminelles et les mouvements des rebelles, dont, entre autres, les membres de Boko Haram.
C’est au niveau de l’Etat d’Adamawa (nord-est) que la frontière du Nigéria avec le Cameroun a été fermée. Depuis mai dernier, cet Etat comme deux autres (Borno et Yobo) ont été placés sous état d’urgence à la suite d’une série d’attaques terroristes perpétrées par la secte islamiste Boko Haram.
D’après l’armée nigériane, ces terroristes disposent de bases dans des régions peu peuplées des pays limitrophes à l’instar du Cameroun, du Tchad et du Niger. Ces lieux leur servent communément de refuges après leurs opérations à l’intérieur du territoire nigérian. De cette manière, ils ne peuvent être poursuivis par les forces nigérianes. A en croire l’initiateur de cette mesure et responsable de l’armée dans l’Etat d’Adamawa, le général Roger Iben Nicholas, cette fermeture, qui est entrée en vigueur dès lundi, s’avère déjà efficace .Il a constaté une diminution de « l’afflux de criminels et d’éléments terroristes » dans le pays ouest-africain, a-t-il déclaré. Ajoutant, que « d’autres services de sécurité, comme la douane, les services d’immigration, ont été prévenus. Nos soldats et notre police travaillent également ensemble pour s’assurer que rien ne pénètre au Nigéria ».
Malgré son côté sécuritaire apparemment positif, la fermeture de cette frontière est certainement une mesure douloureuse pour les habitants de cette région et pour les commerçants. De plus, l’espace frontalier séparant le Nigéria du Cameroun s’étend sur 2 000 km. Aussi, il semble difficile de boucher toutes les portes de pénétration possibles.