Centrafrique : Envoi indispensable des forces onusiennes.
Le Président français François Hollande a, jeudi lors d’un entretien téléphonique, demandé au secrétaire général des Nations Unies de dépêcher l’envoi des forces onusiennes en Centrafrique.
Les deux responsables se sont entretenus sur la situation en République centrafricaine qui est fortement marquée par une insécurité et des mouvements de populations très préoccupants.
En effet, les soldats français de l’opération « Sangaris » et ceux africains de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) peinent à contenir les violences sur le terrain et à sécuriser le pays.
De plus, la situation humanitaire reste alarmante. Environ trois mille personnes sont entassées dans des conditions déplorables près de l’aéroport de Bangui. Les exactions passées continuent d’être découvertes, notamment une fosse commune mise à nu dans un ancien camp Séléka. Les milices anti-Balaka poursuivent leurs activités et profèrent des menaces contre toute offensive des forces internationales.
Même si la Présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, a évoqué l’idée d’une guerre contre ces milices dans le cas où elles progressent dans leur démarche de violence, les moyens pour réaliser une telle opération sont loin d’être réunis.
Tant sur le plan national qu’international, les acteurs qui recherchent des solutions à la crise ne désespèrent pas. Ils multiplient les discussions et les appels à soutien. La France a d’ailleurs trouvé des alliés dans l’Est et le Nord de l’Union Européenne .L’Estonie et la Géorgie devraient bientôt rejoindre l’opération française en Centrafrique.
« Le Conseil de sécurité a fixé un mandat clair, qui doit être mis en œuvre rapidement et fortement », a indiqué le Président français à la suite de l’entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU.
Vu la dégradation de la situation en Centrafrique, il est nécessaire d’accélérer l’envoi d’ une force de maintien de la paix pour restaurer l’autorité de l’Etat.