Bangui : Dans les ornières du drame centrafricain.
Avec vingt-deux conseillers dans son cabinet, Catherine Samba-Panza semble tombée dans les ornières du mal centrafricain.
En effet, la composition du cabinet de la Présidente de la transition en Centrafrique, rendue publique le mardi 4 février dernier, en a surpris plus d’un ,selon le récit de Jeune Afrique. Deux raisons expliquent cette réaction.
La première est liée au fait que chaque membre du gouvernement se verra doublé par un agent du cabinet présidentiel puisque Catherine a attribué à la moitié de son équipe le statut de ministre et de ministre d’Etat.
Quant à la seconde raison, elle tire son origine de la réalité de la situation en Centrafrique : les finances exsangues du pays ne pourront permettre de supporter « les frais émoluments » des membres dudit cabinet.
Est-ce par manque d’expérience ou par souci de réussir la transition que la Présidente s’est entourée d’un si grand nombre de conseillers ? Les avis par rapport à cette question divergent selon l’angle sous lequel est lue l’histoire de la République centrafricaine.
En effet, ce pays est réputé pour l’exagération de ses dirigeants en matière d’attribution de fonctions conseillères. Autrement dit, les équipes qui ont accompagné les prédécesseurs de Catherine Samba-Panza ont toujours été constituées d’un grand nombre de conseillers. La pratique a d’ailleurs montré qu’il s’agissait de personnalités certes proches du leader qui tiraient profit de la manne étatique, mais n’apportaient pas une grande contribution au développement de cette institution.
Pour l’heure, l’opinion publique nationale et internationale veulent bien encore accorder du crédit à la bonne volonté et intensions bienveillantes de la nouvelle dirigeante du pays dont la tâche est très compliquée.
Ainsi, seul l’avenir déterminera s’il y a une rupture ou une continuité dans le mode de fonctionnement de la présidence.