Malabo:Abus de pouvoir face à une situation sociale alarmante.
Le Président équato-guinéen prône l’émergence de son pays en 2020 alors que l’économie est sur le déclin, la jeunesse désœuvrée et l’opposition muselée : ses rêves sont aux antipodes de la situation sociale.
Le micro-Etat de l’Afrique Centrale connaît d’énormes difficultés de développement liées à la mauvaise gouvernance des hautes autorités étatiques.
En effet, les ressources pétrolières et le potentiel gazier ne suffisent plus à tirer l’économie du pays puisqu’ils sont absorbés par la minorité dirigeante pour réaliser leurs ambitions de grandeur. Par exemple, sous impulsion du Président de la République, une nouvelle ville encore non habitée vient d’être construite en pleine forêt .Le coût de cette opération est exorbitant. Egalement, de source officielle, le numéro UN du pays prépare les festivités de la célébration de sa trente-cinquième année au pouvoir .Evénement organisé aux frais de l’Etat.
Si le PIB par habitant de la Guinée Equatoriale atteint 22 343 dollars ,selon le Fonds Monétaire International, il n’est pas à ignorer que 70 à 75% de sa population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Autrement dit, cette population n’a pas les moyens financiers suffisants pour s’offrir un cadre de vie adéquat. Par conséquent, les constructions multiples restent inhabitées jusqu’à ce jour.
Un autre problème phare de ce pays concerne l’inexistence de la société civile : les dérives du pouvoir en place vont jusqu’à porter atteinte à la liberté d’expression, un droit fondamental à la personne humaine en droit international public.
La population équato-guinéenne est de moins en moins adepte des pratiques du pouvoir. Ce dernier arrive à briser les frustrations sociales, particulièrement celles d’une jeunesse sans avenir.