Les groupes rebelles toujours actifs à l’est de la RDC
Depuis quelques années, la République Démocratique du Congo sert malgré elle de base arrière à de nombreux groupes armés menaçant plusieurs pays de la région des Grands Lacs. Le principal d’entre eux est formé par d’anciens génocidaires du Rwanda, les miliciens hutus Interahamwe et les membres hutus de l’ancienne armée rwandaise, réunis en un mouvement appelé Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, les FDLR. Il y a également l’ADF-NALU et la LRA (Armée de Résistance du Seigneur), des groupes rebelles ougandais et les Maï Maï, une milice armée congolaise.
Etant donné la diversité des mouvements rebelles, l’étendue du territoire où ils sont présents et les insuffisances de l’armée régulière congolaise, plusieurs opérations militaires conjointes ont été organisées entres les pays menacés, à savoir la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. Ils sont appuyés par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), ancienne Mission des Nations Unies au Congo (MONUC). Le résultat de leurs opérations conjointes est assez mitigé. Un calme précaire concourt avec la poursuite des activités de ces groupes : viols, pillages, perception d’impôts dans les régions qu’ils contrôlent, exploitation des minerais et trafics d’armes.
Aujourd’hui, un nouveau mouvement rebelle a fait son apparition. Il s’agit d’une rébellion mixte constituée de mercenaires étrangers, des combattants hutus des FDLR et des fidèles de l’ancien chef d’état major de l’armée rwandaise. Cette nouvelle rébellion a pour intention de déstabiliser le Rwanda. Les hauts responsables des armées de l’Ouganda, du Rwanda et de la RDC réunis à Kigali au Rwanda la semaine passée ont adopté un calendrier pour de nouvelles opérations militaires conjointes, sensées aboutir à une plus grande stabilité de la région que celles menées par le passé.