Ethiopie : favoriser l’implantation d’entreprises nippones
Le premier ministre japonais Shinzo Abe vient d’achever une tournée de visite sur le continent africain. Celle-ci est la première d’un chef du gouvernement nippon depuis huit ans et l’a conduit d’abord en Côte d’Ivoire, ensuite au Mozambique et, enfin, en Ethiopie. L’objectif global de ce déplacement était de courtiser le continent noir, où son plus grand concurrent, la Chine, détient le monopole du marché depuis cinq ans déjà. En ce qui concerne l’Ethiopie particulièrement, c’est justement l’économie qui a été au cœur des discussions. Le premier ministre nippon qui était accompagné d’une délégation comprenant une cinquantaine d’entrepreneurs a montré son intérêt particulier pour le secteur agricole éthiopien. Il a promis d’y injecter cinq millions de dollars, ainsi que celui de l’énergie géothermale. En effet, son pays a besoin de sécuriser ses ressources énergétiques après la terrible catastrophe de Fukushima.
Plus généralement, Shinzo Abe a insisté sur le fait que le continent africain constitue un partenaire de taille de l’Abenomics, son ambitieux programme économique. L’un des aspects de ce projet consiste notamment à encourager les acquisitions et fusions des entreprises nippones avec celles de l’étranger. Il ne fait nul doute que le Premier ministre nippon cherche à rattraper le retard de son pays par rapport à la Chine, dans la conquête de l’économie africaine. Et même si le pari n’est pas gagné d’avance, ce dernier a néanmoins annoncé un prêt de deux milliards de dollars au secteur privé africain en soulignant, devant les délégations de l’Union Africaine réunies à Addis Abeba, qu’il y a « beaucoup d’avantages pour l’Afrique à s’inspirer de l’expérience et de la sagesse du Japon ».
En réponse à cette démarche, son homologue éthiopien, Hailemariam Desalegn, a assuré que son pays ferait tout pour favoriser l’implantation des entreprises nippones alors qu’à l’heure actuelle, une seule y est référencée.