Maroc : réunion cruciale du comité de soutien à Jérusalem
Le Comité Al-Qods, l’instance islamique dédiée à la défense de Jérusalem, tient vendredi et samedi une réunion cruciale à Marrakech, sous la présidence du roi Mohammed VI, au moment où la diplomatie américaine intensifie ses efforts pour ramener israéliens et palestiniens à la table des négociations.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, prend part à la réunion aux côtés du souverain marocain et en présence des ministres des affaires étrangères de 16 pays arabes et islamiques membres du Comité. Des représentants des cinq pays membres permanents du conseil de sécurité, de l’ONU, du Vatican, de l’UE et de la Ligue arabe sont également présents. A son arrivée jeudi au Maroc, le chef de l’Autorité palestinienne, a estimé que cette réunion venait « à point nommé » pour défendre la ville sainte contre l’agressivité de la colonisation israélienne.
De fait, les palestiniens fondent de grands espoirs dans la réunion du Comité Al-Qods pour renforcer leur position dans le processus de négociations avec les israéliens. Jérusalem représente un enjeu déterminant dans le conflit israélo-palestinien et les tentatives israéliennes d’en modifier la structure démographique à travers l’intensification de la colonisation, représentent une réelle menace pour la ville sainte. C’est ce qui explique la persévérance du roi Mohammed VI à multiplier les actions pour préserver le cachet multiculturel et les caractéristiques humaines et spirituelles de Jérusalem.
Ces actions sont menées sous l’égide du souverain marocain par le biais du bras armé du comité Al-Qods. Bayat Mal Al-Qods, le fonds dédié aux actions de solidarité avec les habitants de Jérusalem, a en effet mené plusieurs opérations à portée sociale et humanitaire. Construction d’écoles, fournitures de matériels de santé, restauration de logements délabrés appartenant à des habitants démunis de Jérusalem, etc. Ce leadership marocain sur le front islamique s’inscrit dans le prolongement de la percée diplomatique du roi Mohammed VI en faveur d’un islam ouvert et modéré. Une diplomatie religieuse qui a déjà été observée au Mali, où le Maroc a joué un rôle important dans le retour à la stabilité. Après son investiture, le président Ibrahim Boubakar Keïta a envoyé 500 imams maliens suivre des formations au Maroc sur les valeurs de « l’islam du milieu » prôné par le royaume.