Centrafrique : La France ne peut se substituer aux Africains.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré mercredi à la presse qu’il n’y aura pas de renforcement des troupes françaises en Centrafrique, du fait que la France n’a pas vocation à « se substituer aux Africains ».
En effet, la France a comme tâche d’assister la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). A ce titre, il lui a été assigné le désarment impartial des ex-rebelles et des milices anti-Balaka, le rétablissement de la sécurité, la facilitation de l’écoulement de l’aide humanitaire et la préparation de la transition politique.
Autrement dit, les soldats français de l’opération « Sangaris » ne peuvent mener aucune autre action qui dépasse le cadre de leurs compétences, faute de quoi, ils s’érigeraient en maître, pis encore en envahisseur dans la résolution de la crise centrafricaine. D’ailleurs, il y a à peine soixante-douze heures que la complexité de la situation sur le terrain a fait craindre un enlisement de l’opération française.
Pour l’heure, la priorité est donnée aux soldats de la Misca dont le déploiement effectif devra se faire au plus tard en février. A ce propos, un sommet organisé par la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEAC) se tiendra jeudi à N’Djamena, la capitale tchadienne, en vue de réfléchir aux différentes stratégies à mettre en place pour venir à bout de cette crise.
En attendant de connaître les décisions des chefs d’Etats africains qui prendront part à ce sommet, la France propose que soit d’ores et déjà stabilisée la situation politique du pays. De son avis, la Centrafrique n’existe politiquement plus.La France n’a aucune raison particulière d’envoyer du renfort en Centrafrique, surtout que les Africains prennent très à cœur cette question.