Tchad : Entre guerre et paix en Centrafrique
Depuis de longs mois, les interrogations sur le véritable rôle des forces tchadiennes en Centrafrique se sont multipliées aussi bien au sein de la population centrafricaine que parmi les observateurs ou les militaires français et africains.
En effet, les soldats Tchadien sont pris à partie par la population qui les accusent d’être complices des éléments de l’ex-rébellion « Seleka ». Bien que dissoute par Michel Djotodia, la Seleka opère toujours en République centrafricaine en commettant de nombreux crimes.Outre leurs différends avec la population, ceux-ci sont indexés par les autres forces, notamment françaises et burundaises, de l’opération de paix en Centrafrique.
« On commence à avoir de vrais problèmes avec nos amis tchadiens en Centrafrique », a souligné un diplomate français. Selon lui, ces derniers sont mis en cause dans plusieurs incidents. Par exemple, ils avaient lancé, le lundi 23 décembre dans un quartier au Nord de Bangui, une grenade en direction de militaires burundais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) parce que ceux-ci avaient intercepté six ex-rebelles Seleka.
Toutefois, ces accusations sont démenties par les autorités tchadiennes et par le Président de la transition en Centrafrique. « Nos forces ne sont pas incontrôlées. Nous intervenons pour la paix en Centrafrique », ont indiqué les responsables du Tchad. Quant au second, il a appelé sa population et les autres forces de la Misca à éviter la confusion entre Seleka et Tchadiens.
De nombreux observateurs s’accordent à dire que les soldats tchadiens sont plus un facteur de trouble que de stabilité dans la capitale. Ainsi, l’ONU a-t-elle prévu qu’ils soient déployés plus au Nord du pays afin d’atténuer les tensions.