Noël de paix pour une Centrafrique en crise
Alors que les tensions font rage au milieu des populations et des forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et que certaines forces sont prises à parti par le peuple centrafricain, les responsables religieux se sont montrés plus conciliants à l’occasion de la célébration du réveillon de Noël.
Interviewés par les journalistes de Radio France Internationale (RFI), ceux-ci ont non seulement interpellé leurs compatriotes sur les nombreuses pertes en vies humaines, mais les ont également exhortés sur la nécessité du pardon mutuel comme gage de réconciliation. « Nous devons vivre ensemble dans ce pays », ont-ils martelé, car « ce n’est pas en étant prisonnier de notre haine, de notre désir de vengeance que l’on va trouver la solution .Les gens ont confondu tout », ont-ils ajouté.
En effet, mandatée pour apporter la paix et la stabilité, la Misca est aujourd’hui objet de critiques en raison des comportements de quelques uns de ses éléments. De sources concordantes, il y aurait eu altercation entre soldats burundais et tchadiens le lundi 23 décembre au matin.
Bien que non encore stabilisée, la situation inquiète la population et jette un discrédit sur le véritable rôle de la Misca en Centrafrique. En attendant les résultats de l’enquête ouverte à ce sujet par le responsable de ladite mission, le porte-parole du gouvernement tchadien et le Président de la transition centrafricaine ont tenu à apaiser les esprits en démentant toutes allégations. « Il est faut de parler d’escarmouches entre soldats burundais et tchadiens », a déclaré ce dernier lors d’une conférence de presse donnée mardi.
Bref, la prudence est de mise pour éviter toute animosité et, partant, toute chasse aux sorcières.