La population tchadienne malmenée en Centrafrique
Cibles de nombreuses attaques, les populations tchadiennes vivant en Centrafrique font l’objet d’attention particulière de la part des autorités de la République du Tchad.
Victimes à grande échelle des violences interreligieuses qui prévalent depuis quelques mois en Centrafrique, les ressortissants tchadiens, meurtris, ont répondu à l’appel lancé par leurs gouvernants. Ainsi, suite à l’offre du gouvernement, plusieurs centaines d’entres eux ont été rapatriés au Tchad où les conditions et un budget d’urgence sont réunis pour les accueillir. « Le gouvernement ne saurait assister impuissant à la recrudescence de la violence et de la haine … dirigées contre nos compatriotes vivant en territoire centrafricain », a déclaré le Premier ministre de la République du Tchad.
Autrement dit, deux types de mesures sont mises en œuvre pour protéger leurs intérêts. Sur le plan interne, un mécanisme a été mis en place pour les accueillir et leur fournir l’assistance nécessaire. Sur le plan externe, précisément en Centrafrique, le Tchad a invité les forces de maintien de la paix à prendre toutes les dispositions pour garantir la protection des personnes et de leurs biens. Le Premier ministre a interpellé les autorités en charge de la transition en RCA à « assumer leur part de responsabilité vis-à-vis des ressortissants tchadiens vivants dans ce pays, victimes d’actes de cruauté ».
En rappel, accusés d’être des complices des ex-Seleka, les Tchadiens, surtout les militaires qui opèrent dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) sont considérés comme des ennemis par les Centrafricains. « Les éléments tchadiens de la Misca font désormais parti de nos ennemis », a lancé un porte-parole de la milice chrétienne dénommée les anti-Balaka.
Bref, conscient de la violence qui frappe ses ressortissants en Centrafrique, N’Djamena met tout en œuvre pour les apaiser.