Centrafrique : Pas de financement immédiat de l’UE
En dépit de l’appel au soutien lancé à ses partenaires européens à Bruxelles dans la soirée de jeudi sur la crise en Centrafrique, le Président français François Hollande n’a obtenu d’eux qu’une approbation politique pour cette opération militaire.
« Les financements doivent suivre également ces soutiens politiques », a-t-il martelé.Car même si la France, avec l’appui des Nations Unies, a pris l’initiative d’intervenir en Centrafrique, elle ne peut continuer à œuvrer seule, sachant qu’il s’agit là de la sécurité de toute l’Europe.
Face à ce cri de cœur, les dirigeants européens présents au Conseil de l’UE ont pris un engagement consistant à faire un examen du financement de ces interventions extérieures. En clair, la revendication française par rapport à la création d’un fonds européen destiné à financer les interventions militaires à l’étranger, est loin de faire l’unanimité car contraire aux principes de fonctionnement de l’Union.
En effet, une mission ou un financement engagé sous le label de l’UE doit être au préalable approuvé par ses membres. Or, en raison de l’urgence de la situation sécuritaire et humanitaire en République centrafricaine, la France s’est toute seule engagée sur le terrain. C’est d’ailleurs l’objet de la critique que lui ont formulée la chancelière allemande et certains diplomates ayant pris part aux travaux. « Il faut réfléchir pour assumer les responsabilités en commun à l’avenir et confirmer la commande d’un rapport sur ce sujet », a déclaré la chancelière.
Quoi qu’il en soit, le Président français est très confiant quant à la suite des travaux du Conseil de l’UE. Autrement dit, il espère convaincre ses partenaires à participer au financement de l’opération de paix en Centrafrique.