Burkina-Faso : Une économie en mouvement
Du primaire au tertiaire, tous les secteurs de l’économie burkinabé bougent. Cela transparait au travers des services florissants, des industries agroalimentaires et des entreprises spécialisées dans les BTP montant en puissance et de la production de l’or en pleine augmentation. D’ailleurs, en ce qui concerne le sous-sol, le tout nouveau gisement d’Essakane (réserves en or aux alentours de 130 tonnes) pourrait faire passer la production aurifère habituelle du Burkina de 11 tonnes/an à plus de 20 tonnes/an en 2011. L’exploitation de cette mine située dans le nord du pays sera assurée par Essakane SA, compagnie installée moyennant 450 millions de dollars et dont le canadien IamGold et l’Etat se partagent les actions (respectivement 90% et 10%).
Les BTP ont également le vent aux poupes, une situation favorisée par la bonne santé de l’immobilier et les projets d’infrastructures de transport. C’est le cas dans la collaboration Société africaine de construction de barrages, d’aménagements hydro-agricoles et de travaux publics – Kara, laquelle s’occupe de l’interconnexion des nationales 1 et 4, non loin de la capitale burkinabé, Ouagadougou. Même constat pour l’entreprise burkinabé experte en génie civil Ebomaf (Bonkoungou Mahamadou & fils) qui a décroché un marché de 12 milliards de F CFA au Togo. A cette allure, la croissance de ce secteur pourra dépasser les 10 % prévus pour l’année courante.
Toujours dans le secondaire, l’agroalimentaire présente de belles nouveautés dans sa diversité. A titre illustratif, les Brasseries du Faso ont acquis en échange de 30 milliards de F CFA une chaîne de production de bière neuve. Autre exemple, la Société industrielle de transformation et de commercialisation de céréales (Sitrac), grâce une enveloppe de 1 milliard de F CFA octroyée par des investisseurs burkinabés, a pris un nouveau départ dans la production du Gritz, une semoule de maïs destinée à l’industrie brassicole qui s’exporte au Mali et au Niger.
Quant aux entreprises de service, elles ne sont pas restées inactives, à l’instar de l’hôtellerie avec l’édification ou la réfection de structures d’hébergement, besoin attisé par l’essor du tourisme, ou le domaine des télécommunications, lequel pourrait s’enrichir très bientôt d’un nouvel opérateur.