Côte d’Ivoire : Assurer l’approvisionnement de la SIR
La Société ivoirienne de raffinage (SIR) bénéficiera d’un prêt destiné à assurer ses importations de pétrole. Ce mécanisme de financement a été mis en œuvre conjointement par la Société financière internationale (IFC), branche de la Banque Mondiale axée sur le secteur privé, et la Société Générale.
300 millions de dollars, c’est le montant que va toucher la SIR pour garantir son approvisionnement en or noir. Afin de réunir cette somme, l’IFC et la Société Générale ont contribué à hauteur de 100 millions de dollars pour chacune des deux structures. Les 100 millions de dollars restants ont été complétés par la banque britannique Standard Chartered et son homologue française BNP Paribas. L’objectif de ce prêt consiste à rendre régulier l’approvisionnement en pétrole brut de la SIR. Cette compagnie était souvent pénalisée par les fluctuations des cours ou les interruptions de fourniture. Mais cela ne devrait plus être le cas à présent.
Cette initiative entre dans le cadre du Programme de financement des biens essentiels (CCFP).Il s’agit d’un projet lancé l’année dernière par l’IFC dans le but de simplifier l’approvisionnement des biens relatifs à l’énergie dans les Etats les plus pauvres du monde. En parallèle, l’IFC va aider la SIR à s’améliorer par rapport à certains standards internationaux. La filiale de la Banque Mondiale compte renforcer les capacités d’analyse environnementale de la raffinerie de manière à les mettre au niveau des pratiques internationales.
De la sorte, la SIR pourra rééditer ses performances antérieures au conflit postélectoral ivoirien. Dans son pays comme dans la sous-région, la SIR occupe une place prépondérante. D’une capacité de traitement de 65.000 barils au quotidien, c’est la seule raffinerie sur l’étendue de la Côte d’Ivoire. Ses produits profitent à d’autres Etats d’Afrique de l’Ouest, tels que le Mali et le Burkina Faso.