Cameroun : L’OMS renforce la surveillance épidémiologique
Par un don de mille deux cents téléphones et treize kits d’équipements de téléconférence au ministère de la Santé publique camerounaise, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tient à encourager une très grande amélioration de « la circulation des données entre les différents niveaux de la pyramide sanitaire ».
Ce don se veut, selon une source proche du dossier, une réponse aux difficultés rencontrées par les agents de santé en matière de prévention et même de traitement de maladies épidémiologiques comme le choléra. Cette épidémie a longuement sévi dans l’Extrême-Nord du Cameroun sans que les autoritaires sanitaires puissent agir efficacement. La raison est tout simplement liée au fait que l’information leur est parvenue tardivement.
Ainsi, les kits de téléconférence, qui ont été offerts le mardi 3 décembre courant, serviront à faciliter la communication entre le ministère de la Santé et ses délégations régionales afin de répondre, dans des délais brefs, aux besoins de soin des populations camerounaises.
Lancé depuis 2010, ce projet, qui consiste à mettre le réseau téléphonique et internet au service de la surveillance épidémiologique (Flotte téléphonique au service de la santé), a permis à l’Etat camerounais de rafler, le 23 septembre 2013 à Tunis, le prix « E-Health » initié par la Banque Africaine de Développement (BAD). L’objectif était de récompenser l’emploi des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans le domaine de la santé.
Alors que l’OMS œuvre à la surveillance épidémiologique, le Président de la République camerounaise est en ce moment en déplacement sur Paris pour prendre part au sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. Bref, la question sécuritaire, qu’elle soit spécifique (sanitaire) ou générale, nécessite qu’un grand intérêt lui soit accordé.