Libéria : Plainte de la famille de Charles Taylor
Selon les plaintes de sa famille, l’ancien président du Libéria, Charles Taylor, actuellement emprisonné au Royaume-Uni, serait maltraité dans sa geôle. Peu après l’annonce de sa peine, l’ex-dirigeant avait souhaité ne pas la purger dans ce pays européen pour des questions de sécurité.
« M. Taylor est maltraité en prison au Royaume-Uni. Les informations que nous avons révèlent qu’on ne lui donne pas à manger, et on ne lui donne pas à boire ». Des propos tenus mardi à Monrovia par le porte-parole de la famille du détenu. C’était prévisible, tant M. Taylor, craignant pour sa sécurité et sollicitant d’être proche de sa famille, ne voulait pas purger sa peine au Royaume Uni.
Aussi, avait-il proposé le Rwanda comme alternative. Pire, la même source, alarmiste, a affirmé que l’ancien homme fort libérien serait en danger de mort : « Nous avons décidé d’en informer la presse parce que, si cela continue dans les deux prochains jours, M. Taylor peut mourir en prison ».
En dehors de ces informations, le porte-parole a aussi évoqué le manque de contact entre l’ex-chef d’Etat et sa famille. Ainsi, cette dernière a été renseignée sur les conditions de détention par le biais d’ « amis » et de « contacts ».
Une déclaration aussi dépourvue de preuves n’est fort probablement pas de nature à influencer la décision du Tribunal Spécial pour la Sierra Léone (TSSL). D’autant plus que cette instance a pris des mesures spéciales pour assurer la sécurité de M.Taylor, évitant notamment de divulguer son lieu de détention.
Pour rappel, le TSSL a condamné l’ancien président libérien à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Il lui a été reproché d’avoir gouverné le Libéria dans la terreur avec des rebelles sierra léonais du Front Révolutionnaire Uni (RUF).En échange des diamants, il leur fournissait du matériel militaire et logistique.