Sahel : Les Etats déterminés à lutter contre le crime organisé
Lundi à Abidjan, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, a invité les pays de la région à déployer leurs efforts dans la lutte contre le crime organisé et les menaces à la paix et à la sécurité. Elle s’exprimait justement à l’occasion de l’ouverture d’une conférence régionale de haut niveau des donateurs sur la criminalité transfrontalière organisée dans la région.
Le renforcement de la piraterie maritime, du trafic de drogue et du terrorisme fragilisent les Etats. Les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée ont surpassé en nombre ceux commis dans la région de la Somalie. Selon tous les experts, le problème numéro un de la région reste le trafic de drogue. Le rapport 2012 de l’OICS (Organe international de contrôle des stupéfiants) a révélé que l’Afrique de l’Ouest, plus que jamais, continuait d’être une zone de transit pour le trafic de cocaïne en provenance d’Amérique latine et à destination des marchés européens, moyen-orientaux et asiatiques. Selon des indications, c’est un tiers de la cocaïne mondiale qui transiterait par le Sahel. Les trafiquants de drogue bénéficient de complicités au plus haut niveau des Administrations des pays, parfois même dans l’entourage des chefs d’Etat.
En avril dernier, le chef d’état-major de la Guinée Bissau a été inculpé par les Etats-Unis de complot de narcoterrorisme.Il est accusé par la DEA (Druug Eforcement Administration) américaine d’avoir conspiré pour stocker puis transporter des stupéfiants. En conséquence, l’argent généré par ce trafic de drogue, finance le terrorisme qui attire toute l’attention de la communauté internationale.
Cette conférence des donateurs d’Abidjan réunit les représentants des pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel et des organisations régionales, des partenaires au développement et des agences des Nations unies.