Sud-Soudan : les efforts américains pourraient être récompensés
Le référendum historique pour l’autodétermination du Sud Soudan a pris fin ce samedi 15 janvier après s’être déroulé pendant toute la semaine. En attendant le verdict définitif des urnes, les résultats partiels déjà accessibles sont largement favorables à la sécession à l’instar de ceux de l’université de Juba (69 contre un) ou du centre de vote Hay Malakal (75 contre un).
Une fois que la séparation d’avec le Nord-Soudan sera officielle, tout pousse à croire que le Sud-Soudan, dont le sous-sol contient plus de six milliards de barils de pétrole (soit plus de 80% des réserves de l’ancien Soudan), attirera bien de partenaires étrangers. Parmi ceux-ci, les USA semblent en bonne posture, vu leur rôle prépondérant dans la signature de l’accord qui a mis fin en 2005 à plus de 20 ans de guerre entre le Nord musulman et le Sud chrétien et animiste, une crise pendant laquelle les américains se sont illustrés en investissant des sommes considérables dans l’aide humanitaire et en réfugiant bon nombre de sudistes. Cette paix a été chèrement acquise en échange de concessions américaines dont la réduction de la dette soudanaise, la levée de ses sanctions économiques et son retrait de la liste des nations terroristes. Pour achever leur œuvre, les américains ont suivi de très près le référendum dans le cadre d’une mission d’observation dont fait partie l’ancien président Jimmy Carter et le sénateur John Kerry. Avec tout ça à leur actif, les américains pourraient avoir accumulé des arguments convaincants qui leur permettraient de profiter de la manne pétrolière sud-soudanaise et, en bonus, d’autres ressources minières non encore exploitées (or, cuivre, diamants).