La Côte d’Ivoire et le Burkina contre la traite des enfants
La Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, et son homologue du Burkina-Faso, Chantal Compaoré, ont signé jeudi à Abidjan un accord entrant dans la lutte contre con la traite transfrontalière des enfants. Par ces signatures, les deux pays voisins sont désormais liés par un accord bilatéral portant sur cette thématique.
Concrètement, le travail des deux premières dames consistera à accompagner l’adoption et l’application dudit accord. Celui-ci insiste particulièrement sur la prise en charge des victimes de ce phénomène par chacun de ces gouvernements. Plus en détail, les clauses prévoient une collaboration ivoiro-burkinabé dès le stade de la prévention et de l’identification de ce type de cas.Elle s’étendra jusqu’à l’élaboration de plans d’actions et de projets nationaux, bilatéraux multilatéraux ou régionaux.
Bref, cet accord a pour ambition de cerner le problème dans son ensemble afin de le résoudre de la manière la plus adaptée Mieux, il prévoit des sanctions à l’encontre de quiconque serait impliqué dans le travail des enfants. Des procédures d’extradition sont même envisagées dans le document. Autre tâche dévolue à Mesdames Ouattara et Compaoré, c’est le fund raising.Ces Premières dames ont promis de collecter les moyens financiers indispensables au fonctionnement etaux projets des structures œuvrant dans la lutte contre la traite transfrontalière des enfants.
Cet accord bilatéral n’a pas été le fait d’un hasard. Mais il fait suite à un rapport du Bureau International du Travail (BIT), selon lequel 1,5 million d’enfants ivoiriens âgés de 5 à 17 ans participent à la vie économique, en grande partie rythmée par la culture du cacao. Le Burkina-Faso est visé, comme étant l’un des pays qui utilisent les jeunes « cacaoculteurs ».