Guinée :La communauté internationale pour la paix
A cause des tensions persistantes entre pouvoir et opposition après les dernières législatives en Guinée, la communauté internationale s’interpose pour maintenir la paix. En attendant, les résultats globaux de ce scrutin ne sont pas toujours connus.
« Notre priorité, c’est d’éviter les violences », a confié à l’AFP l’ambassadeur américain en Guinée, Alexander Laskaris. Il fait partie des autorités de la communauté internationale que le représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, a rencontré depuis son arrivée, vendredi, à Conakry. Ce dernier s’est aussi entretenu avec les représentants d’autres pays ou communautés, dont la CEDEAO, l’Union Européenne (UE) et la France. Toutes ces parties sont unanimes pour le maintien de la paix dans en Guinée. Toutefois, l’ambiance demeure inquiétante. L’opposition dénonce la fraude qui a caractérisé, selon elle, les législatives du 28 septembre, alors que le pouvoir se déclare déjà vainqueur, avant la publication des résultats.
Au cas où la Commission électorale nationale indépendante (CENI°donnerait raison au régime en place, les opposants pourraient appeler leurs électeurs à la contestation, ce qui pourrait déstabiliser le pays.
Pour l’heure, la communauté internationale continue de faire des promesses à l’opposition, qui, selon son porte-parole, Sidya Touré, ne peut lui faire confiance. L’ex-Premier ministre guinéen, M. Djinnit et les ambassadeurs français, américain et européen, avec qui il s’est longuement entretenu samedi dernier, se sont engagés à pousser la CENI à améliorer son travail. Ce qui semble difficile dans la mesure où «elle est totalement manipulée par le pouvoir en place». Et de rajouter, « l’opposition maintient sa position et exige toujours l’annulation du scrutin ».Dimanche, cette institution n’avait publié que les résultats portant sur 17 des 38 circonscriptions électorales.