Le ministre camerounais du Commerce juge surprenante, la requête Sosucam
Selon le ministre camerounais du Commerce, la monopolisation du marché national du sucre par la Société sucrière de Cameroun (Sosucam) est quasi impossible puisque celle-ci trouve du mal à satisfaire la demande nationale estimée à 300 000 tonnes par an.
Cette observation du ministre fait suite à la contradiction relevée dans les requêtes adressées par la société au gouvernement.Alors qu’elle avait déjà demandé et obtenu l’accord de l’Exécutif pour importer 21 000 tonnes de sucre pour cette année, elle est revenue sur sa position d’antan, pour exiger du gouvernement la suspension pure et simple des importations de sucre sur le marché camerounais.
Une telle demande est plutôt surprenante pour les autorités camerounaises qui estiment avoir jusqu’à présent coopéré avec les responsables de ladite société pour prendre les meilleures décisions et adopter les politiques adéquates pour la promotion de la production locale du sucre. « Les importations ont été décidées de manière consensuelle pour juguler un manque prévisible », a révélé à la presse le ministre du Commerce.
Quoi qu’il en soit, en dépit des mesures prises en début de semaine par la Sosucam, notamment en matière de suppression d’emploi, et des requêtes qu’elle a adressées au gouvernement, les autorités camerounaises résistent à céder aux pressions..
Sosucam a pour « habitude » de se servir de la menace de licenciement d’une partie de ses employés pour obtenir gain de cause. Mais le gouvernement refuse de céder « au chantage » et appelle l’entreprise à se moderniser afin de mieux répondre aux besoins du marché.