Investissements au Nigéria : Retour de la France
Mercredi dernier, la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a effectué une visite de 3 jours au Nigéria. L’Hexagone veut vraisemblablement améliorer ses investissements dans cet Etat .
Actuellement, le pays le plus peuplé du continent noir est devenu le pré-carré des puissances émergentes, dont la Chine et l’Inde. Seules quelques rares économies du monde occidental à l’instar des Etats-Unis ou de l’Allemagne arrivent encore à profiter de ce marché de 160 millions d’habitants. A l’opposé, la France fait partie des victimes de ce changement géopolitique. « il y a 5 ans, notre pays tenait 5 % de parts de marché au Nigéria. Malheureusement, en dépit d’un accord de partenariat signé avec les autorités en 2009, ce chiffre est tombé à 3,5 % », expliquait Mme Bricq aux hommes d’affaires constituant sa délégation et aux responsables d’entreprises françaises présentes au niveau local. Elle a proposé à de tirer profit de la politique de diversification entamée par le Nigéria, dont l’économie reste trop dépendante du pétrole. La ministre a enjoint ses interlocuteurs à se concentrer sur les défauts en infrastructures. Un conseil qu’elle a concrétisé en rencontrant le ministre nigérian de l’Electricité, Chinedu Nebo, à Abuja .Au vu du déficit énergétique que connaît cet Etat, les groupes françaises spécialisés dans le secteur, dont, notamment, Alstom, ont pu étaler leurs expertises. La même enseigne est également intéressée par l’électrification de Lagos ainsi que la mise en place d’un réseau de transports urbains.
Mme Bricq a également entamé d’importantes discussions se rapportant aux intérêts économiques français au Nigéria. Ainsi, a-t-elle négocié, à titre d’exemple, l’établissement d’une industrie de Schneider Electric en échange d’un allègement des conditions d’exportation pour le Nigéria.