Mali : présence remarquée du roi Mohammed VI à l’investiture d’IBK
Le 19 septembre est une journée spéciale au Mali où se déroule l’investiture en grande pompe du président Ibrahim Boubacar Keïta, IBK pour les intimes, en présence de nombreux chefs d’Etat, dont le roi du Maroc et le président français.
La présence de François Hollande et de Mohammed VI à cette cérémonie est hautement symbolique. La France et le Maroc ont en effet été le fer de lance de l’intervention qui a mis en déroute les groupes djihadistes du Nord du Mali. En 2012, la moitié septentrionale du pays était tombée sous la coupe d’une myriade de groupes islamistes armés. A leur tête AQMI, qui s’était largement servi dans les arsenaux de Kadhafi à la faveur du chaos qui a accompagné la révolution libyenne. En décembre 2012, le Maroc alors membre non permanent du Conseil de sécurité, s’est énergiquement activé pour l’adoption de la résolution autorisant le recours à la force contre les groupes terroristes qui occupaient le Nord du Mali. C’est sur la base de cette résolution onusienne que les troupes françaises, soutenues par un appui logistique décisif du Maroc, sont intervenues au Mali, mettant fin à une aventure qui a déchiré pendant plusieurs mois le pays et menaçait de s’étendre dans toute la zone du Sahara et du Sahel. Après la fin des hostilités, le Maroc s’est distingué sur la scène malienne encore en convalescence, par une aide humanitaire régulière aux réfugiés et déplacés. La dernière opération en date a été l’installation, il y a quelques jours, d’un hôpital militaire de campagne à Bamako.
L’implication déterminée du Maroc dans la libération du Mali est aussi à mettre en rapport avec ses relations très anciennes dans la région. Les liens religieux et culturels entre le royaume chérifien et le Mali remontent à plusieurs siècles. Depuis le temps des caravanes transsahariennes, jusqu’au rayonnement dans tout le Sahara de l’université de Tombouctou, dont de nombreux monuments détruits par les extrémistes islamistes représentent un legs spirituel commun aux deux peuples.