Cameroun : rentrée des classes et stress pour les parents
La rentrée scolaire intervient dans un contexte social difficile pour les parents d’élèves. En effet, les moyens financiers leur font défaut pour satisfaire les besoins liés aux frais de scolarité.
Hier lundi, alors que les cours reprenaient dans les divers établissements au Cameroun, des témoignages recueillis, auprès de quelques parents, montrent les difficultés que ces derniers éprouvent à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs progénitures. D’aucuns estiment qu’ils ne sont pas prêts pour cette rentrée des classes ; d’autres, par contre, ont mis en place des stratégies pour relever les défis auxquels ils font face. Par exemple, un parent d’élève a choisi d’établir un ordre de rentrée pour ces enfants : une première vague commence maintenant, une seconde suivra le mois prochain et une dernière devra attendre carrément le mois de janvier pour regagner les classes.
Toutes ces situations ne sont pas sans incidences sur les enfants. Faute donc de moyens, leur formation peut être partielle et leur avenir hypothéqué. Ceci pourrait amplifier le taux de délinquance dans le pays et parallèlement compromettre son développement socio-économique.
Ainsi, loin d’être que l’affaire des parents, la scolarisation touche le domaine public en ceci qu’elle représente un enjeu majeur pour le Cameroun d’aujourd’hui et de demain. Il importe donc que les autorités camerounaises se penchent sur les questions de crédit scolaire pour voir dans quelle mesure, elles peuvent en faciliter l’accès aux parents d’élèves ; car, comme le témoigne un ressortissant camerounais, il n’y a pas d’argent alors que l’administration exige de payer tous les frais avant que l’élève n’accède à l’éducation.
Quoiqu’il en soit, jusqu’à nouvel ordre ou du moins dans l’attente d’une solution satisfaisante, la reprise des activités scolaires est loin d’être une nouvelle réjouissante pour les parents camerounais.