Niger : Areva intégralement opérationnel
Aujourd’hui mercredi, Areva a relancé complètement sa production d’uranium au Niger. Celle-ci avait était réduite il y a deux mois, suite à un attentat terroriste dont le site d’Arlit était la cible.
Le 23 mai dernier, le site de production de la Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR) – dont Areva et le gouvernement nigérien sont propriétaires respectivement à 64 et 36 % – situé à Arlit (nord) avait été le théâtre d’un attentat suicide. Bilan : un mort et 14 blessés parmi les salariés d’Areva. Une cible lourde en symbole car c’est la mine la plus importante du géant français du nucléaire dans le pays ouest-africain. Bien que l’extraction du minerai ait pu reprendre au lendemain de cette attaque, il n’en avait pas été le cas pour la production. Ce n’est qu’à la date du 18 juin qu’une des deux lignes de production avait été relancée.
Dès à présent, la seconde ligne est en marche : « le site de la SOMAÏR est aujourd’hui complètement opérationnel, avec deux mois d’avance sur le calendrier prévisionnel », s’est satisfait M. Omivier Wantz, directeur général adjoint d’Areva, dans un communiqué. Il en profité pour louer « les équipes de la SOMAÏR et d’Areva, (qui) se sont magnifiquement mobilisées pour réparer les dégâts causés par cet acte inqualifiable, qui a couté la vie à l’un de nos collègues ».
Pour Areva, les activités de ses sites au Niger sont primordiales : du sous-sol de cet Etat sort le tiers de sa production en uranium. Ainsi, en dehors de l’exploitation de l’autre société du groupe français, la COMINAK, la SOMAÏR a produit 3 065 tonnes du minerai sur l’année dernière. Par ailleurs, l’avenir nigérien d’Areva est prometteur avec le projet d’exploitation de la mine d’Imouraren.