Afrique du sud : lutte contre l’illégalité dans un secteur minier qui panse ses blessures
La situation du secteur minier sud-africain reste d’actualité, la ministre des ressources minières du pays s’est exprimée à ce sujet lors d’une visite d’inspection à Roodeport. Ce qui inquiète la ministre, c’est surtout l’activité illégale qui s’est développée dans son secteur, avec tous les risques que cela représente et les pertes financières engendrées pour l’Etat.
En se basant sur une étude disponible dans son ministère, elle a rappelé que l’exploitation illégale des sites miniers faisait perdre aux deniers publics près de 600 millions de dollars chaque année. Le rapport d’étude datant d’environ 3 ans, cette somme devrait encore grimper s’il fallait l’actualiser. Les autorités du pays ont donc décidé d’intensifier la lutte contre l’exploitation illégale des sites miniers à travers tout le territoire. La ministre a été très claire à ce sujet, stipulant à l’intention des mineurs exerçant illégalement sur les sites du pays, que ceux qui continueront à s’adonner à l’exploitation illégale devront faire face à la force de la loi. Bien souvent, il s’agit de pauvre paysan à la recherche du minimum nécessaire pour vivre, au mépris des risques sanitaires. Ceux-ci sont généralement manipulé et exploité par des grossistes qui rachète ces ressources minières à bas coût pour aller les revendre au prix fort, et ce, sans passer par les circuits officiels et donc par les redevances publiques.
Pour réussir son pari, Pretoria doit d’abord stabiliser définitivement les tensions qui règnent entre les entreprises minières et les syndicats qui réclament de meilleures conditions de travail accompagné d’une revalorisation de leurs salaires. D’ailleurs, le géant du diamant De Beers vient d’échappe à une grève sévère en trouvant rapidement un compromis avec ses employé. L’entreprise a accepté de prendre une batterie de mesures qui incluaient une augmentation de 9% de leurs salaires.