Mali : Doutes sur la possible tenue des présidentielles
L’organisation du premier tour des élections présidentielles maliennes est loin d’être gagnée à cause du retard accusé dans la production et la distribution des cartes d’électeurs.
Prévues pour le 28 juillet, lesdites élections sont, en effet, confrontées à de nombreux défis, notamment : la situation des cinq cents milles personnes déplacées ou réfugiées dans les pays voisins qui, jusqu’alors ne sont pas encore de retour au Mali. Ce qui revient à dire qu’il y a un déficit dans le milieu de l’électorat, d’où le risque que les résultats ne soient pas représentatifs.
Par ailleurs, du fait du retard dans la production des cartes d’électeurs, seul document permettant aux électeurs de voter, il se pose et se posera un problème, à savoir : leur identification. Selon le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), « il va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens… » ;surtout quand il est connu qu’ « il y a plus de 6,8 millions de cartes et qu’il y a beaucoup de populations déplacées ».
Enfin, la tenue des élections s’annonce presqu’impossible à la date convenue à cause du mode opératoire du ministère malien de l’Administration qui, de l’avis du responsable premier du CENI, est très peu convainquant.
Ainsi, bien que sous pression internationale, les élections au Mali risquent de ne pas avoir lieu, car, comme l’as souligné un ministre malien, « tout le monde est d’accord pour le report ». La raison qui motive un tel accord est toute simple et se rapporte au fait que les Maliens ne voudraient pas d’élections « bâclées ».