Côte d’Ivoire : Le Floch-Prigent porte plainte
Soupçonné d’escroquerie, Loïk Le Floch-Prigent, l’ancien PDG d’Elf, avait été arrêté, il y a quelques mois, en Côte d’Ivoire avant d’être extradé au Togo pour son incarcération. Hier, il a décidé de porter plainte contre les conditions de cette interpellation et de ce transfert.
Depuis juin 2011, Loïk Le Floch-Prigent était dans le collimateur de la justice togolaise, qui avait émis, à cette date, un mandat d’arrêt international contre lui. Il aurait été impliqué dans une affaire d’escroquerie, en compagnie de personnes se faisant passer pour des autorités ivoirienne et togolaise dans le but de soutirer une grosse somme à un richissime homme d’affaire émirati. Finalement, c’est en septembre dernier que l’ex-responsable de l’entreprise pétrolière française a été arrêté à Abidjan et, ensuite, envoyé au Togo. Ce n’est qu’après 5 mois de « détention provisoire » – soit le 26 février 2013 – qu’il a pu recouvrer la liberté pour des raisons médicales.
Etant donné qu’il s’est toujours dit innocent, Loïk Le Floch-Prigent, de retour en France dès sa libération, n’a pas hésité a multiplié les plaintes contre les responsables de son inculpation. La dernière en date a pour but de dénoncer « les fraudes et actes délictueux qui ont conduit à son arrestation le 14 septembre 2012 à Abidjan et à sa remise au Togo dans des conditions plus que discutables le 15 septembre ». Des propos de son avocat, qui poursuit en spécifiant que le délit de fuite constituait le motif de poursuite de son client en Côte d’Ivoire. Toujours d’après la même source, Loïk Le Floch-Prigent n’avait jamais été convoqué par la justice ivoirienne. De plus, l’avocat a certifié que « des fortes sommes avaient été promises » pour faire arrêter M. Le Floch-Prigent. Une déclaration qui s’inscrit dans la suite logique de certaines positions prises par son client, alors incarcéré.