Burkina – Faso : un financement de l’Union Européenne
Mardi dernier, l’Union Européenne (UE), représentée par son chef de délégation local, M. Alain Holleville, et le Burkina – Faso, représenté par son ministre de l’Economie et des Finances, M. Lucien Marie Bembamba, ont paraphé des documents portant sur le 10è Fonds Européen de Développement (FED). Plus particulièrement, il s’agit de l’avenant au Document de stratégie pays (DSP) et au Programme Indicatif National (PIN).
Tous ces deux aspects s’étendent sur la période 2008 – 2013. En fait, c’est le 8è avenant signé entre l’Europe et cet Etat ouest-africain. Ce dernier avenant en date, qui équivaut à un budget de 11,6 millions de dollars américains, vise à procurer au Burkina-Faso un fond dédié aux impromptus. De la sorte, plus de moyens pourront être consacrés à la croissance. Par exemple, sur les deux dernières années, Ouagadougou a eu beaucoup de mal à faire face à la sécheresse et au déficit céréalier conséquent.
Ce genre de budget lui offre ainsi une certaine sécurité devant des situations similaires assez fréquentes. A ce propos, l’argentier du gouvernement burkinabé a fait allusion aux pertes que l’Etat essuie sur ses recettes d’exportation du fait des variations des cours des matières premières. Un avis partagé par M. Holleville. En dehors de l’amoindrissement des chocs dus aux revers sur l’export, le chef de la délégation de l’UE est revenu aussi sur toutes les pertes connues entre 2006 et 2010 dans l’exportation du coton. Cela est entré en ligne de compte pour aboutir à la décision de soutenir Ouagadougou. Le Burkina – Faso est, à l’heure actuelle, un habitué de ce financement, preuve de « la place exceptionnelle » de ce pays aux yeux de ses partenaires européens, selon le chef de la délégation de l’UE. Cet avenant porte à 940 millions de dollars américains le total des sommes touchées par le Burkina-Faso par le biais du 10è FED.