Cameroun : Plus d’effort pour la filière banane plantain
Le Cameroun est à ce jour un grand producteur de Banane planté dans sa sous-région. D’après le rapport d’une étude du centre africain de recherche sur le bananier plantain (Carbap), le pays produirait environ 2 millions de tonnes de bananes plantains chaque année. Cependant, le marché local camerounais n’en consommerait qu’environ 1,2 millions de tonnes, soit 60% de la production. Le reste est destiné à l’exportation vers les pays voisins, particulièrement le Gabon et la Guinée équatoriale. Ces deux pays présentent un intérêt particulier pour le produit camerounais dans la mesure où ils y sont prisés et leur pris de vente y sont plus élevé par rapport aux autres pays voisins. La culture de la banane plantain n’est pas aussi encadrée et subventionnée que celle du coton ou de divers céréale la demande étant essentiellement africaine, les structures chargés de cette tache n’ont pas les gros moyens et n’applique pas de normes de production contraignante. Le Carbap par exemple a exprimé ses crainte sur un éventuel chute de production au Cameroun, d’ici l’année prochaine déjà. Selon le Carbap, plusieurs facteurs se conjugueraient pour conduire à cette baisse non négligeable de la production camerounaise dans les prochaines années. Les experts du Carbap ont cité des facteurs tels que les changements climatiques ou la pression foncière. Le développement des villes contribuent également à un exode rural et à la raréfaction des espaces cultivables du pays. Aussi, il faudrait signaler qu’une bonne partie des variétés produites au Cameroun rencontre des difficultés en termes de compétitivité par rapport à d’autres pays d’Afrique. Par ailleurs, le gouvernement camerounais a mis en place, depuis près de 10 ans, un programme de reconversion de la filière banane plantain.
Ce dernier a pour mission d’améliorer la production de la banane plantain et d’encourager sa transformation en produits dérivés. Dans la sous-région, il y aurait près de 200 types de produits dérivés qui découleraient de la banane plantain. Une stratégie marketing conséquente sur le marché international permettrait de mieux vendre les produits et peut-être de découvrir autres niches de consommation.