Nigeria : des actes de vandalisme qui coûteront à l’économie
Une source officielle a rapporté que la compagnie pétrolière italienne ENI a annoncé samedi l’arrêt de certaines de ses activités au Nigéria pour des raisons liées à des actes de sabotage des oléoducs devenus trop fréquents. Dans un communiqué, la société a elle-même confirmé qu’elle a décrété, dans la nuit du 21 au 22 de ce mois, l’état de force majeure et ordonné l’arrêt de toutes les activités onshore sur le site où elle exploite l’or noir de l’Etat nigérian. Pourquoi une telle décision, se demande-t-on, surtout si l’on sait que la production du site est d’environ 35 000 à 40 000 barils équivalent pétrole par jour ? Plusieurs motifs ont été relevés par les responsables de l’ENI. On peut citer entre autres l’intensification des activités de sabotage des oléoducs. Selon la compagnie, ces pratiques accompagnées de vol de pétrole « ont atteint des niveaux qui n’étaient plus soutenables…aussi bien du point de vue de la sécurité des personnes qu’en raison des dégâts provoqués à l’environnement par ces activités ». Également, les pertes qui y sont liées représenteraient une énormité : elles ont atteint des pointes de 60% de la production susvisée. Pour le géant énergétique italien, un tel vandalisme ne saurait se poursuivre et continuer de la sorte à alimenter le marché noir. Une telle résolution est sans équivoque contre l’intérêt du Nigéria qui est le premier producteur du brut du continent et tire la plupart de ses revenus de cette industrie.
En somme, la décision de l’ENI, bien entendue légitime, risquerait d’accroître les taux de chômage et de pauvreté dans le pays. C’est un fait qui, s’il se produit, entraverait le rêve de leader du continent que nourrit le Nigéria.