Côte d’Ivoire : la piraterie informatique
La piraterie informatique en République ivoirienne a coûté 16 millions de dollars au géant de l’informatique américain. Bien qu’un fléau mondial, l’Afrique au sud du Sahara, semble, de plus en plus, préoccuper les professionnels du secteur. Et ce n’est pas Microsoft, leader mondial de l’informatique, qui dira le contraire. En effet, en 2012, l’entreprise fondée par Bill Gates aurait enregistré une perte de 28 millions de dollars dans 19 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre, à cause du piratage de ses logiciels de la suite Office et du système d’exploitation Windows. Et la Côte d’Ivoire récolte la palme d’or dans ce palmarès avec des préjudices évalués au montant susvisé, soit 16 millions de dollars. Devant tous ces dégâts, l’entreprise américaine réagit au moyen de sa cure « Play it safe ». Dans cette optique, Microsoft a organisé, le week-end dernier à Abidjan, capitale économique ivoirienne, sa journée traditionnelle baptisée « Play it safe », une initiative mondiale pour inciter les consommateurs à « jouer la carte de la prudence » en utilisant des logiciels authentiques : son action a consisté à sensibiliser les professionnels ainsi que les consommateurs ivoiriens sur les dangers du phénomène de la piraterie informatique. A ses dires, ce dernier impacte négativement la compétitivité des entreprises. Par exemple, une source officielle a rapporté qu’une étude commandée à l’International Data Corporation (IDC) a montré que les logiciels pirates sont particulièrement vulnérables aux virus et autres infections des systèmes informatiques.
Quoiqu’il en soit, les consommateurs comme Microsoft en paient les frais. Selon l’étude susmentionnée, les entreprises dépensent 114 milliards de dollars pour combattre les cyber-attaques. De même, les virus font perdre aux consommateurs 1,5 milliard d’heures et 22 milliards de dollars en coût d’identification et de réparation des dommages causés.