Vivendi et Maroc Telecom sous le feu nourri de concurrents
Le groupe Vivendi est catégorique. L’opération de cession de sa participation dans Maroc Telecom n’a fait l’objet d’aucun blocage et elle se poursuit le plus normalement du monde, contrairement à ce qui a été propagé dans la presse hexagonale.
Dans un communiqué, le géant du divertissement et de la communication a catégoriquement démenti le contenu d’un article du magazine Charlie Hebdo. Ce dernier a fait état de pressions de l’Elysée pour entraver la cession des parts de Vivendi dans le N°1 marocain des télécom. Le journal satirique avait avancé que Paris souhaitait bénéficier de la présence de Maroc Telecom au Mali afin de mettre les islamistes d’Aqmi sur écoute. Faux, rétorque Vivendi. Le processus de cession se poursuit et des discussions sont menées avec plusieurs partenaires potentiels. Sur la même lancée, Vivendi a démenti une quelconque relation d’affaires entre l’ancien président français Nicolas Sarkozy et le groupe Vivendi ou ses filiales, comme le laisse entendre le magazine satirique. Du côté des milieux d’affaires et des observateurs, on attribue la propagation de telles rumeurs, à ce moment précis, à des concurrents de Vivendi et de Maroc Telcom, qui lorgnent le continent africain. Surtout que plusieurs opérateurs Télécom internationaux bataillent discrètement pour reprendre les parts de Vivendi dans Maroc Telecom. La valeur de la cession se chiffre d’ores et déjà à plusieurs milliards de dollars. Car en l’espace d’une décennie, l’opérateur historique marocain a fait preuve d’une impressionnante capacité d’adaptation aux évolutions technologiques.
En même temps, il a poursuivi une politique de développement qui a remarquablement réussi aussi bien sur le marché marocain qu’à l’international. Aussi, tout en attirant l’attention sur les effets déstabilisateurs de telles rumeurs, les mêmes sources n’écartent pas l’éventualité de poursuites judiciaires.