Cameroun : émission de titres de trésor pour 2013
L’Etat camerounais compte émettre prochainement des titres de trésor pour près de 510 millions de dollars. Selon son calendrier prévisionnel pour l’année 2013 qui a été transmis à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), 40% de ces titres d’une valeur de 204 millions de dollars, seront émis sur le marché des titres publics de la Banque Centrale des Etats de la CEMAC, sous forme de bons du trésor et 60% de titres d’une valeur de 306 millions de dollars, seront émis sous forme d’obligations du trésor. Ces derniers sont des titres de créance à moyen et long terme portant généralement sur une période de plus d’une année, tandis que les bons du trésor sont des titres de créance à court terme. Lancé il y a deux ans, avec une levée de fonds de près de 100 millions de dollars, le marché des titres publics de la BEAC est actuellement dominé par l’Etat camerounais qui, l’année dernière, avait déjà réussi à lever des fonds de plus de 220 millions de dollars. Le Cameroun est désormais rodé dans la diversification des sources de financement de son budget. C’est la troisième fois que le pays va se financer sur le marché pour satisfaire ses besoins budgétaires. En effet, avant le marché de la BEAC, il y a 3 ans, Yaoundé avait pu lever pour la première fois, près de 408 millions de dollars sur le marché financier de Douala auprès de la Douala Stock Exchange (Dsx). En général, les fonds levés permettent au pays de financer la part de l’Etat dans les grands projets en cours dans le pays.
Cette politique de recours au marché financier présente l’avantage de lever rapidement des fonds considérables que les banques et autres institutions financières ne prennent pas e risque d’accorder en l’absence de solides garanties. Cependant, elle restera rentable tant que l’économie est en croissance et que le gouvernement arrive à engranger plus de recettes. Dans le cas contraire, des retards de payement entraîneraient des sanctions sévères et terniraient la réputation du pays sur le marché financier. Les pays africains sont donc invités en cas de recours à ces marchés financiers, de suivre une politique de prudence, proportionnelle à leurs propres moyens.