Cameroun : le retour de l’AFD dans le secteur privé
On l’avait cru parti pour de bon, l’AFD, agence française de développement, refait une apparition sur le paysage économique camerounais. C’est à travers sa branche privée la Proparco, société de promotion et de participation pour la coopération économique, que l’agence décide de revenir sur le sol camerounais après 3 ans d’absence. Les hauts responsables du Proparco dont son nouveau directeur général ont été reçus par le ministre camerounais de l’économie pour étudier ensemble la nouvelle approche que porte la Proparco pour le financement du secteur privé au Cameroun. Aussi, les porte-étendards de cet Afrique en miniature ont également présenté à la structure française une synthèse de l’économie du pays, passant par les programmes d’investissement en cours ainsi que divers projets en besoin de financement tel que le réseau ferroviaire national. Outre ses propres capitaux et son savoir faire, la Proparco pourrait également mobiliser d’autres sources de financement et expertises vers le Cameroun. Voila pourquoi le ministre a tenu à présenter à ses hôtes la situation du climat des affaires qui prévaut actuellement dans son pays ainsi que les mécanismes de facilitation mis en place pour encourager les investissements au Cameroun. Par rapports à leurs activités connues, Proparco offre des prêts, des fonds propres de garantie ou encore de l’accompagnement en termes d’ingénierie financière aux investisseurs privés. De nos jours les soutiens accordés à diverses structures s’étendent entre 2,6 et 130 millions de dollars. Le groupe exige cependant au promoteur de contribuer à hauteur de 30% de l’enveloppe totale pour les cas d’expansion et de 40% pour un projet en phase de lancement. Pour Yaoundé, le retour de la Proparco sur son territoire est plutôt une opportunité, en effet il crédibilise et conforte l’image du Cameroun comme destination d’investissement sur la place internationale. Par ailleurs certains analystes voient ce retour non pas comme un signe de progrès pour l’environnement des affaires au Cameroun, mais plutôt comme signe de flexibilité de critères et audace d’entrepreneuriat pour les milieux d’affaires français ou européens en réponse à la crise.