Côte d’Ivoire : financer le Programme National de Développement
Ces mardi et mercredi 4 et 5 décembre, une forte délégation des autorités ivoiriennes, conduite par le Chef d’Etat, exposera le Plan National de Développement (PND) devant différents bailleurs de fonds et investisseurs à Paris. Cette feuille de route, qui s’étend de 2012 à 2015, doit contribuer à mener l’Etat ouest-africain vers l’émergence à l’horizon 2020. Mais, avant tout, sa concrétisation ne nécessite pas moins de 22 milliards de dollars américains. D’où, cette initiative à laquelle vont prendre part des institutions à l’instar de la Banque Mondiale, la Banque Européenne d’Investissement, la Banque Africaine de Développement ; des grands groupes privés, dont Olam, Bouygues, Delmas, et, enfin, des fonds d’investissements de diverses origines (Europe, Amérique, Moyen-Orient). Tous ces potentiels investisseurs forment le Groupe Consultatif. Toutefois, la première journée ne sera consacrée qu’aux institutions tandis que la seconde se focalisera sur le privé. Les officiels ivoiriens ont placé la barre très haut : ils visent à obtenir une enveloppe de 4 milliards de dollars américains d’entrée de jeu, donc le mardi même. Cette somme servira à compléter la part de financement du PND qui revient à l’Etat ivoirien. Elle est de 8,4 milliards de dollars américains et le pays n’en dispose que de 4,5 milliards. Comme argument, le gouvernement ivoirien met en exergue ses prévisions de croissance plus que flatteuses. Le PIB pourrait progresser de 8,6 % cette année. Mieux encore, le PND prévoit une croissance de 9 % et de 10 % respectivement en 2013 et 2014. Autre argument de poids, c’est l’adoption d’un nouveau code d’investissement et la mise en place d’un guichet unique pour la création d’entreprises.
Ce qui a énormément contribué à l’amélioration du climat des affaires. La capitale française peut porter chance au gouvernement ivoirien, tant Paris accompagne le redressement de ce pays. Juste avant le départ de cette délégation vers l’Hexagone, les deux pays ont signé à Abidjan un contrat de désendettement de 630 millions d’euros (790 millions de dollars américains). Curieusement, il porte sur la période 2013 – 2015, donc en plein dans le PND.