Afrique de l’Ouest : augmenter la production d’huile de palme
Ecobank a rédigé une étude sur la production de l’huile de palme en Afrique de l’Ouest. Au passé très prospère dans ce secteur, cette région ne profite plus de ses potentialités en la matière. En effet, dans les années 60, la production d’huile de palme en Afrique de l’Ouest représente 60 % de celle à l’échelle mondiale. Avec 2,4 millions de tonnes en 2011, cette part n’est plus que de 5 % actuellement. Dans ce domaine, le Nigéria et la Côte d’Ivoire, qui ont réalisé des productions respectives d’1,08 millions et de 300 000 tonnes l’année dernière, mènent la barque. Malgré cela, ces puissances régionales dépendent toujours des importations pour satisfaire à leurs demandes intérieures. Pour preuve, le pays de Goodluck Jonathan a dû acheter, en 2011, 779 000 tonnes d’huile de palme en supplément. Quant à la Côte d’Ivoire, sa production a, à peine, suffi à une consommation locale estimée à 275 000 tonnes d’huile de palme. En moyenne, les pays producteurs ouest-africains importent l’équivalent de 60 % de leurs productions pour combler les besoins locaux. De cette situation, ce sont les producteurs malaisiens et indonésiens, principaux exportateurs d’huile de palme vers l’Afrique de l’Ouest, qui se réjouissent. Bien entendu, Ecobank a tenté de justifier ce déclin : aussi, a-t-il épinglé des rendements agricoles trop faibles et un manque de professionnalisme des exploitants ouest-africains de l’huile de palme. En clair, un hectare produit 300 kilos d’huile de palme dans cette partie du continent noir, ce qui est 7 fois inférieur aux rendements réalisés en Malaisie ou en Indonésie. Par ailleurs, les cultures industrielles ne sont pratiquées que sur 1,1 million d’hectares sur le total de 8 millions d’hectares produisant la matière première d’huile de palme. Néanmoins, il y a de l’espoir : certains pays sont déterminés à sortir de ces mauvais résultats. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, qui entend parvenir à 600 000 tonnes d’huile de palme à l’horizon 2018. Pour ce faire, Abidjan pourra compter sur l’américain Cargill, prêt à investir 300 millions de dollars américains pour le développement de 50 000 hectares de plantation.