Nigéria : Total et son programme de cession d’actifs
Après une multitude de rumeurs, le français Total a confirmé lundi la vente partielle du bloc nigérian OML 138 à Sinopec. Pour ce faire, cette succursale de China Petrochemical Corporation a dû décaisser une enveloppe de 2 milliards d’euros (2,5 milliards de dollars américains). Plus précisément, Sinopec a racheté 20 % des parts du bloc offshore OML 138. Celui-ci comprend le champ d’Usan, qui est en cours d’exploitation depuis février 2012. Avant de se conclure, cette affaire a fait couler beaucoup d’encre. Néanmoins, la mention de Sinopec comme principal acquéreur potentiel revenait régulièrement dans les différents médias. C’est plutôt sur le montant que ces derniers se sont légèrement trompés : la transaction s’estimait initialement à 1,9 milliard d’euros (2,35 milliards de dollars américains). A présent, Total va orienter ses « ressources à des opportunités de croissance plus significatives », a déclaré un des hauts-responsables du groupe pétrolier français. La même source a indiqué au préalable qu’ « Usan représente moins de 10 % de la production du groupe au Nigéria ». Une manière de minimiser l’impact de la transaction sur l’activité de Total. De toute façon, l’entreprise française suit, pour le moment, un programme de cession d’actifs à hauteur de 11,5 à 15,4 milliards d’euros (15 à 20 milliards de dollars américains). Ainsi, une opération de ce genre ne fait que servir à ses aspirations. Mais, si Total voulait se débarrasser d’Usan, Sinopec semble bien content de l’acquérir : lui aussi s’inscrit dans une politique générale, celle de la Chine. En effet, la deuxième puissance mondiale souhaite accumuler des ressources énergétiques hors de ses frontières.
Raison pour laquelle elle encourage vivement ce type d’investissements. Entre les géants français et chinois, le concessionnaire du bloc OML 138, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), a été quelque peu oublié. N’empêche, il a certainement tiré son épingle de ce jeu.