Afrique de l’Ouest : la finance islamique tisse sa toile
La Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) s’est réjouie de l’élargissement de la finance islamique en Afrique de l’Ouest. En effet, le Bénin et le Mali viennent d’être enrichis par l’ouverture de deux établissements adeptes de la finance islamique. En fait, la SID n’a pas pour vocation la promotion de cette pratique financière mais, plutôt, l’épanouissement des entreprises privées. Mais, en sa qualité de membre de la Banque Islamique de Développement, elle soutient les établissements financiers qui veulent adhérer à la finance islamique. Ceux-ci se regroupent présentement en réseau à l’échelle africaine. Selon le responsable du SID, la finance islamique n’est pas assez implantée sur le continent noir. Ce, contrairement à la religion musulmane que 50 % d’africains pratiquent. Autant dire que la finance islamique a, là, un marché plus que prometteur. La SID ne ménage donc aucun effort pour une meilleure intégration de cette option bancaire : à titre d’illustration, la même source a annoncé un prochain décaissement de 200 millions de dollars américains pour la promotion de la finance islamique au Sénégal. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement dans les pays à dominante musulmane qu’elle s’étend. A ce propos, le Gabon est un exemple de choix sur le continent. A vrai dire, la finance islamique est devenue très prisée depuis la crise économique mondiale en 2008.
Se basant sur l’interdiction de l’intérêt et la responsabilité sociale de l’investissement, elle présentait un atout indéniable, surtout à cette période précise. Du coup, même des pays à majorité chrétienne du monde occidental à l’instar de la France ou de l’Angleterre l’ont embrassée. De nos jours, le marché de la finance islamique dépasse le milliard de dollars américains.