Bénin : la BOAD finance les infrastructures portuaires
Le ministre béninois de l’économie maritime et le président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) ont signé, la semaine dernière à Cotonou, un accord de financement en faveur du port autonome de la capitale béninoise (PAC). L’institution va prêter au pays ouest-africain la somme de 40 millions de dollars américains afin de développer les infrastructures du PAC et de l’équiper. Actuellement, le gouvernement béninois concentre une bonne partie de ses disponibilités en direction du PAC. Après s’être récemment engagé à satisfaire aux exigences américaines du Millenium Challenge Corporation (MCC), les autorités béninoises ont pu décrocher ce financement colossal de la part de la BOAD. Depuis déjà plus d’un an, le PAC s’est lancée dans une ère de grands travaux : à titre illustratif, un béton a été placé sur le quai en vue de protéger le port de l’ensablement. Autre initiative, c’est le renforcement de la capacité d’accueil des conteneurs du port. A cause de la hausse du trafic, les 321 000 équivalents pieds disponibles actuellement ne suffisent plus. Heureusement pour le Bénin, le magnat du secteur, Bolloré Africa Logistics, entend atteindre le million d’équivalents pieds. Mais, bien entendu, l’Etat doit mettre sa petite pierre à l’édifice. C’est pourquoi le gouvernement se bat pour trouver des financements. Dans cette quête, la BOAD s’est montrée plus que généreuse : ses interventions en faveur du secteur des transports béninois, le port y compris, correspondent à une enveloppe de 240 millions de dollars américains, soit 42,57 %. Tous secteurs confondus, l’addition monte jusqu’à 562 millions de dollars américains. Mais, le Bénin doit faire preuve de diligence une fois que ses partenaires lui donnent les moyens. Le MCC a dernièrement menacé de le disqualifier de son programme : en effet, depuis plus d’un an, cette initiative a déboursé 180 millions de dollars américains pour la modernisation du port. Malheureusement, les travaux entamés ne sont pas à la hauteur de l’investissement. Le gouvernement béninois s’est donc engagé dans un contre-la-montre afin de ne pas perdre ce bailleur de fonds.