Burkina-Faso : la culture du coton revit
Après une précédente campagne à oublier, le secteur du coton repart sur de très bonnes bases. Divers changements ont dû être opérés pour garantir des résultats plus probants. Le moins que l’on puisse constater, c’est que la campagne cotonnière 2012 – 2013 est plus que prometteuse. Pour l’heure, une superficie de 500 000 hectares a déjà été ensemencée. Les mêmes agriculteurs qui ne voulaient plus se mettre à l’œuvre lors de la dernière campagne en sont les auteurs. Ainsi, le Burkina s’attend à récolter entre 620 000 et 650 000 tonnes de cotons. De cette masse, environs 500 000 tonnes constitueront le coton graine. Il y a un an, le scénario était tout autre : seuls 330 000 hectares avaient pu être emblavés. L’exercice n’était même pas à son terme lorsque les producteurs, corrompus par des conditions difficiles, ont utilisé plus de coton génétiquement modifié, dit « Bt », que ne le permettent les conventions internationales. Heureusement, la Société des Fibres Textiles (SOFITEX), en charge de ce secteur burkinabé, a réglé toutes ces questions. Cette année, les intrants ont coûté moins cher qu’en 2011 : ils sont passés de 274 FCFA (0,548 dollar américain) à 245 FCFA (0,49 dollar américain) le kilo. Cette baisse a permis un ensemencement rapide. Malgré tout, le problème du coton génétique subsiste. Il n’est pas toujours bien perçu par les opérateurs du secteur et la SOFITEX a un grand travail de sensibilisation à faire. En fait, il produit une fibre plus courte que le coton naturel. En plus, beaucoup de paysans ignorent que cet OGM nécessite un plus grand soin. Comptant 4 à 5 capsides de plus que le coton naturel, le type Bt doit être particulièrement nourrit.
A cela s’ajoute la protection stricte contre les ravageurs. En s’assurant d’informer les agriculteurs sur ce points sensibles, la SOFITEX espère hausser la production cotonnière de 50 % au cours de cette campagne. En 2011 – 2012, elle s’était limitée à 340 000 tonnes.