Côte d’Ivoire/France : un forum de renaissance
Du lundi au mercredi dernier s’est tenu le premier forum d’affaires franco-ivoirien à Abidjan. Un événement qui confirme le redémarrage économique du pays ouest-africain. Pas moins de 125 PME françaises ont participé à cette première. Elles étaient attendues de pied ferme par 375 homologues autochtones. Il va sans dire que les échanges n’ont guère manquer. Le déroulement d’une telle rencontre prouve à suffisance que la Côte d’Ivoire est redevenue attractive sur le plan international. Ce, du fait qu’elle a, tout d’abord, retrouver sa stabilité politique. Le pays en profité pour faire le ménage dans le domaine économique : rédaction d’un nouveau code d’investissement et mise en place des tribunaux de commerce et d’un guichet unique en sont, entre autres, les haut-faits. Bref, aujourd’hui, une entreprise peut être créée en 2 jours en Côte d’Ivoire. Ensuite, selon certaines prévisions, ce pays réalisera 8,6 % de croissance en 2012. De quoi retenir l’attention des investisseurs étrangers. D’ailleurs, à ce propos, Abidjan s’est engagé dans un vaste programme d’investissement. Sur trois ans, donc de 2012 à 2015, cette feuille de route prévoit l’injection de 22 milliards de dollars américain sur le marché local. Le pays ayant récemment atteint le point d’achèvement de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), cela paraît tout à fait possible. Tous ces atouts semblent avoir séduit les entreprises de l’Hexagone, lesquelles ont répondu présent en grand nombre à ce forum. En dehors de tous les avantages que la Côte d’Ivoire présente pour les PME de France, les deux pays partagent des acquis indéniables sur le plan économique.
Malgré beaucoup de départs d’entreprises pendant la dernière décennie, l’ancienne métropole reste jusqu’à présent le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire. Actuellement, 650 entreprises tricolores prestent dans ce pays, représentant 30 % du PIB national. En même temps, ces enseignes équivalent à 16 % des investissements directs étrangers.