Niger : la fourniture de carburant pose problème
Depuis plus d’une semaine, le Niger connaît de sérieux problèmes dans sa fourniture en hydrocarbures. Sans doute, cela est dû aux effets combinés d’une grève dans le secteur pétrolier et de la pénurie conséquente. Actuellement, on peut voir des files et des files de véhicules aux abords de certaines stations services à Niamey : le carburant s’est raréfié. Depuis le mercredi 10 octobre dernier, les transporteurs des camions citernes refusent de travailler. Cette attitude a entraîné une pénurie d’essence. Et, le prix du litre de carburant ne s’est pas fait prier pour doubler : des 579 FCFA (1,16 dollar américain) , il est d’abord passé à 800 FCFA (1,6 dollar américain) avant d’atteindre 1 000 FCFA (2 dollars américains) et, plus récemment, 1 200 FCFA (2,4 dollars américains). Si la grève se poursuit, le prix pourrait encore gravir quelques échelons. Confus, le ministre nigérien des transports, M. Ibrahim Yacouba, argumente : « certes qu’il a la grève des transporteurs, mais la rupture est due essentiellement à la maintenance des installations de la SORAZ depuis trois semaines. Elle a déjà repris mercredi (dernier) ». Un appel au calme plutôt incendiaire. Ce, d’autant que ça fait une semaine que la soi-disant maintenance est arrivée à son terme.
Par ailleurs, l’autorité de tutelle rappelle que le Niger est un pays pétrolier. D’où, ce genre de situation est totalement inconcevable dans ce contexte. Quoi qu’il en soit, les transporteurs du secteur pétrolier semblent déterminer à camper sur leurs positions. Ils désirent des changements dans l’immédiat. Ce que le gouvernement, qui reconnaît tout de même le droit à la grève, n’est vraisemblablement pas prêt à leur accorder. Tant que ce dialogue de sourds continuera, c’est la population nigérienne qui en payera le plus lourd tribut, contrainte à marcher pour vaquer à ses différentes occupations.