Togo/Burkina-Faso : un vaste projet routier
Le projet de réhabilitation de la route Koupéla (Burkina) – Cinkassé (Togo) a été lancé la semaine dernière. Cette initiative multinationale entre dans le cadre du programme d’actions communautaires des infrastructures de transports routiers (PACITR) de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Il s’agit de réfectionner le corridor CU9, lequel s’étend sur 975 km. Cette grande distance n’est guère étonnante, étant donné que ce tronçon permettra la liaison entre Lomé et Ouagadougou, les capitales des deux Etats concernés. Ainsi, beaucoup de travaux sont prévus sur la feuille de route commune : déjà, dans la partie burkinabé du projet, il faudra réhabiliter la route entre Koupéla et la frontière du Togo. Pour assurer la continuité vers le principal centre urbain, un ouvrage d’art sera placé sur le tronçon entre Koupéla et Ouagadougou. Il faut ajouter à cela d’autres travaux afférents : la réhabilitation de 42 km de pistes rurales, l’insertion des aires de dégagement et de repos et l’édification de bâtiments pour les œuvres sociales, dont la Maison de la femme, font partie de cette catégorie. En parallèle, des sensibilisations à la santé (MST et VIH SIDA), à la sécurité routière, au respect de l’environnement et de la charge de l’essieu suivant les dispositions en vigueur dans l’espace UEMOA seront organisées. Avec tous ses aspects réunis dans un seul et même projet, il va sans dire que les moyens financiers pour sa concrétisation devront être colossaux.
Ainsi, la facture globale de ce projet est estimée à 372 millions de dollars américains. Comme l’union fait la force, l’initiative bénéficie du concours de plusieurs partenaires financiers, dont la BOAD, la KFW, le FNUAP et la Banque d’Investissement et de Développement. De même au niveau institutionnel, ce projet est appuyé par l’Union Africaine, la BAD, la Commission Economique pour l’Afrique et l’OIT. Il devrait s’étendre sur 48 mois.