Guinée équatoriale : le paradoxe
Alors que la guinée équatoriale se prépare à fêter le 44ième anniversaire de son indépendance, une analyse locale vient de relever des paradoxes dans l’équilibre socioéconomique du pays. L’analyse souligne que l’économie du pays a connu des croissances de plus de 40% de moyenne sur les dernières années alors que la majorité de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté. Actuellement troisième producteur de pétrole en Afrique, Malabo a lancé des réformes économiques qui peinent à atteindre les couches les plus démunies de sa population. Les observateurs extérieurs estiment également que les revenus pétroliers ne sont pas équitablement redistribués à la nation, que seule une classe restreinte de la population en voit les couleurs à l’instar des proches du régime ainsi que des cadres qui travaillent dans le secteur. Malheureusement, au sein des entreprises pétrolières les nationaux sont au bas de l’échelle alors que les expatriés en occupent le haut. Le taux de chômage réel dépasserait les 30% de la population active. Pour un pays dont la population n’avoisine que les 700.000 habitants, les immenses ressources pétrolières du pays devaient le classer au rang des pays émergeants avec un indice de développement proche de ceux des émirats ou de la Lybie d’avant la guerre. Les systèmes éducatifs et sanitaires y sont très faibles, sans compter une espérance de vie avoisinant à peine les 50 ans.
Les autorités du pays affirment néanmoins que la situation s’améliore et que le gouvernement a lancé plusieurs chantiers dans les secteurs qu’il considère comme prioritaire, à savoir l’enseignement, l’agriculture et de la santé. Pour ce qui est des infrastructures urbaines, la population se plein d’une politique orientée vers la minorité. A titre d’exemple le projet de réaménagement de Malabo pour l’élimination des bidonvilles ne pratique pas une politique adéquate pour le relogement. Les nouveaux quartiers de luxe nouvellement construits ne seront pas à la portée de la population.