Bénin : encourager l’agriculture
A partir de l’année prochaine, tout matériel agricole, sylvicole ou d’élevage ne sera plus taxé à son entrée sur le territoire béninois. Une décision soutenue par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Ce dernier a été motivé à prendre cette option suite à une étude sur ce secteur au Bénin. Cette investigation a démontré que le pays ouest-africain dispose d’un immense potentiel non encore exploité. D’où, il fallait adopter des mesures incitatives pour changer la donne. Pour preuve, à peine 17 %, soit 1 375 000 hectares, des terres cultivables sont utilisées. Même constat en ce qui concerne les bas-fonds : 11 % – ce qui correspond à 7 000 hectares – sont cultivés. Des chiffres qui ne représentent même pas le quart des disponibilités. Malheureusement, ce qui se produit dans la gestion de la terre se reflète aussi dans l’hydrologie. Les réserves béninoises d’eaux ont été estimées à pas moins de 13 milliards de mètres cubes. A ce volume s’ajoutent 1,8 milliard de mètres cubes d’eau des nappes phréatiques. Malgré tout, l’irrigation pose toujours problème. Ainsi, le gouvernement via le ministère de tutelle a décidé de supprimer deux impôts sur les matériels agricoles : il s’agit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la taxe et droits d’entrée. Les autorités sont allées même plus loin dans l’application de cette nouvelle disposition. Elle concerne aussi les pièces détachées. Autre point important, les importations des sociétés industrielles de transformation des produits agricoles sont également exonérées.
Tout cela traduit la réelle volonté de développer ce secteur. Si les taxes ne poseront plus problèmes, l’agriculture reste confrontée à des obstacles de taille, à savoir le climat et les catastrophes naturelles. D’après l’étude menée, ces deux facteurs entraînent la répartition inégale des terres cultivables. Ce, sans omettre l’exploitation minière, dont l’impact environnemental néfaste n’est plus à démontrer. Juguler tout cela pourrait être l’un des prochains chantiers du ministère de l’agriculture.