Togo : réhabiliter le réseau routier
Le gouvernement togolais a érigé en priorité la réhabilitation du réseau routier national en 2013. Mais, jusqu’à présent, les fonds nécessaires pour ce faire ne sont toujours pas disponibles. 75 millions de dollars américains. Telle est la facture de la réfection totale des routes au Togo d’après le ministère des Travaux publics. Ce projet s’inscrit dans une grande feuille de route adoptée par l’Exécutif togolais depuis quelques années. Le pays ouest-africain s’est alors lancé dans une série de grands travaux de modernisation. Concernant le réseau routier, c’est normalement la compagnie autonome de péage et d’entretien routier (CAPER) qui devait s’en charger. Mais, celle-ci a généré moins de 20 millions de dollars américains comme revenus en 2012. Même si sa performance est en hausse de 5 % en comparaison à l’année dernière, cela ne lui a pas évité de tomber en faillite. Actuellement, le gouvernement se penche sur la refonte intégrale de ce service public. L’idée est de mettre en place une structure tout autre, l’agence de gestion d’infrastructures routières (AGEROUTE – Togo). Cette entreprise publique mais jouissant d’une autonomie administrative et financière devrait prendre en charge tout ce qui concerne les routes : construction, entretien, réhabilitation. Elle s’occupera également de la sécurité routière, de l’assainissement, du drainage et de la voirie. Bien que ce projet soit très porteur, il occasionne un coût assez élevé en termes de dépenses.
Et, le gouvernement ne peut se le permettre actuellement. D’où, il est entrain d’explorer certaines pistes de financement avec ces partenaires. A titre d’illustration, la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) a déjà eu à soutenir le Togo dans le secteur des infrastructures routières. Elle avait décaissé 9 millions de dollars américains en prêt pour réfectionner 159 km de pistes rurales. Au gouvernement de chercher de bonnes volontés similaires.