Burkina-Faso : La diaspora en Italie soutient le pays
Comme signe de la reprise de la coopération entre le Burkina-Faso et l’Italie, le président Blaise Compaoré a fait le déplacement pour Milan. Ce qui lui a permis de rencontrer une diaspora dont le regard n’a jamais quitté les origines. Bien que les burkinabés ne sont pas le peuple africain le plus enclin à la migration, ils constituent tout de même une assez forte communauté en Italie. Les « hommes intègres » seraient plus précisément à 40 000 dans ce pays européen. Et, c’est une diaspora assez spécialisée : une bonne partie d’entre eux travaillent dans les champs de tomate. Ce serait notamment la spécialité des Bissa, une des tribus de l’Etat ouest-africain, qui constituent près de 90 % des burkinabés vivant en Italie. Leur emploi est plutôt simple : ils doivent ramasser les tomates dans les plantations et les mettre dans des caisses. C’est au nombre de celles-ci qu’ils sont rémunérés par le propriétaire du champ. Cette activité est périodique, allant de juillet à septembre. Mais, ce n’est pas le seul métier que les burkinabés exercent. D’aucuns arrivent à décrocher des contrats à durée déterminée dans des usines. C’est d’ailleurs pourquoi on trouve beaucoup de ressortissants burkinabés à Milan, ville fortement industrialisée. Quelle que soit l’origine des revenus, ceux-ci prennent souvent la direction du Burkina. Un des responsables de la fédération des Burkinabé en Italie estime ces transferts à 22 millions de dollars américains par an, un chiffre dont il s’est enquis auprès de Western Union et Money Gram.
L’argent envoyé sert à soutenir les familles et, indirectement, l’économie du pays. Ce, en finançant la création de PME par exemple. Parmi les doléances adressées par cette diaspora au président Compaoré figurait la mise en place d’un système de transfert des cotisations sociales vers le Burkina. Cela leur permettra de se préparer une bonne retraite dans le pays de leurs ancêtres.