Tchad: développement du secteur pétrolier avec glencore
Un nouvel arrivant fait son entrée dans le paysage pétrolier du Tchad. Il s’agit de Glencore, une multinationale suisse qui vient de concrétiser sa prise de participation pour deux champs pétrolifères du pays. Celle-ci s’est faite en partenariat avec le canadien Griffihs Energy International à hauteur de 300 millions de dollars de contribution. L’entrée en scène de la compagnie suisse redessine donc la répartition des parts sur les sites tchadiens de Mangara et de Badila. Glencore se voit ainsi attribué 25% des parts tandis que Griffiths conserve ses 50% et la société tchadienne des hydrocarbures n’en possède plus que 25%. Cette prise de participation vient renforcer les capacités de financement pour une exploitation poussée des sites concernés. Badila et Mangara devront produire en moyenne 50 000 barils de pétrole par jour. Les experts pensent que le pays est encore sous exploité en matière de pétrole et que de nouvelles réserves pourraient être découvertes dans les années à venir. Par ailleurs les infrastructures de raffinage font défaut et le pays passe par le Cameroun pour exporter son pétrole. Aussi le Tchad bénéfice de sa manne pétrolière depuis près de dix ans et les programmes de développement lancés, à l’instar des infrastructures routières, montrent que la santé financière du pays s’est améliorée. Des indicateurs tels que la croissance économique vont dans le même sens.
Cependant force est de constater qu’il s’agit encore d’une croissance creuse, celle qui ne se reflète pas sur la qualité de vie du tchadien moyen. Les raisons de cette croissance sans répercussion sociale seraient l’insuffisance des pratiques de bonne gouvernance politique, économique et sociale.